l'écriture soulage-t-elle les maux?
Sujet : Dans cet extrait de « Le Dernier jour d'un condamné » le narrateur pense que l’écriture est une sorte de délivrance de la souffrance, une sorte de soulagement...
Lui donnez-vous raison ?
Rédigez un texte dans lequel vous développerez votre opinion sur l'utilité de l'écriture.
Il parait très évident que l’écriture était, et l’est toujours, un moyen efficace pour s’exprimer, échanger ses émotions, ses idées et les informations entre les membres de la même communauté. Ainsi, le condamné à mort, dans ‘Le dernier jour d’un condamné’, décide d’écrire pour égayer ses douleurs aussi bien physiques que morales. Ceci dit, pour certains, l'écriture est une sorte de délivrance de la souffrance, une sorte de soulagement..., tandis que d’autres, estiment le contraire en pensant que l’écriture ne fait qu’à aggraver les souffrances et les rend plus ardentes. L’écriture soulage-t-elle, donc les maux ou les embrase ?
L'écriture est une manière pour tracer sa pensée et observer ses émois. Elle favorise l’estimation de nos idées et de nos émotions. Cela pour plusieurs raisons: d'un côté, l'écriture nous permet d'éterniser le mot. Celui-ci reste de façon concrète sur la page blanche. Les personnes utilisent l'écriture pour aiguiser de plus en plus leur pensée. Elle les aide à les concrétiser comme le prouve le proverbe chinois qui dit que la mémoire la plus forte est plus faible que l’encre la plus pâle. L’écriture a été et est encore un puissant instrument de transmission et de conservation de l’information. C’est la permanence de son support matériel qui la rend apte à remplir particulièrement efficacement cette fonction de communication. D'un autre côté, l'écriture nous permet de communiquer avec autrui. Elle favorise l'échange et le dialogue dans le temps et dans l'espace. De plus, l'écrit est un code. Sa maîtrise ouvre plusieurs perspectives à son homme. En effet, le condamné est incapable de vivre sans écriture. Celle-ci devient une échappatoire contre l'ennui et la peur. Elle assure la paix et le repos intérieur. Le condamné peut dire ses pensées. Il peut exprimer ses souffrances. Il peut laisser un vrai témoignage à la postérité. Enfin, l'écriture est une façon de se délivrer des fardeaux les plus lourds. L'écriture ne peut être qu'un plus !
Cependant, l’écriture n’est qu’une immortalisation des douleurs, si vivant la situation du condamné. Cette opinion est justifiée par bon nombre d’arguments. Tout d’abord, l’écriture se distingue fondamentalement de la parole en ce qu’elle n’exige pas la présence d’un autre interlocuteur que soi-même. Chemin faisant, parler tout seul est souvent signe de folie ou d’affaiblissement, mais l’écriture est un geste solitaire. Concentré, on s’isole parfois pour écrire. Ensuite, à force d’écrire, l’écrivain sera obsédé par ses idées en oubliant le monde qui l’entoure, il préférera dès lors, le monde du rêve, d’irréel… Finalement, il s’avère constant que discuter verbalement ses idées ou ses émotions, traduit une certaine confiance en soi et une forte personnalité, tel est l’exemple des politiciens et des orateurs.
En somme, dans sa fonction communicative, l’écriture semble, effectivement, une manière pour apaiser ses souffrances, mais cela n’empêche pas de dire que cette manière d’exprimer doit passer tout d’abord par l’oral et la discussion verbale. Personnellement, je serai tenté de dire que si le livre est l’ami fidèle, l’écriture sera le miroir le plus sincère qui traduit vraiment mes sentiments. L’image, la vidéo deviennent-elles actuellement, malgré lui, les confrères les plus proches ?